Grève du 5 décembre, une convergence des luttes pas tout à fait assumée

La date du 5 décembre prochain est cochée depuis quelques semaines déjà par le gouvernement. Elle risque de se transformer en un casse-tête politique et social pour le président Emmanuel Macron et le gouvernement d’Édouard Philippe. Depuis quelques jours, nombreux sont les syndicats à appeler à la grève. Le motif du système de retraite, ne serait pas la seule contestation des différents grévistes. 

Un cheminot en grève.
Crédit photo : Pascal Pavani / AFP

Les jours sont comptés, et les appels à la grèves sont de plus en plus nombreux à l’approche du 5 décembre.  C’est la RATP qui a appelé a manifester dans un premier temps, puis  elle a très vite été soutenue et suivie par les principaux syndicats de cheminot ensuite (CFDT, CGT, l’UNSA ferroviaire et Sud Rail). Ils visaient tous un un objectif précis : l’abandon du système de retraite à point. Cette perturbation extrême annoncée et assumée par les deux principales enseignes des transports, inquiète déjà les plus hautes instances politiques, à quelques jours de la date clé. Valérie Pecresse, présidente du Conseil régional de Haute-Seine demande aux deux transporteurs d’assurer un service minimum aux heures de pointes », et de ne pas prendre les gens et « les travailleurs en otage ». Elle n’hésite pas à confier avoir « très peur » de cet épisode de grève.

Une situation propice à une convergence des luttes

Les événements semblent s’aligner en faveur d’une convergence des luttes dans des secteurs bien plus étendues que les transports. Suite à la tentative d’immolation par le feu d’Anas à Lyon, pour protester contre la précarité étudiante, ce sont tous les syndicats étudiants de France qui souhaite faire entendre leur voix. Si une manifestation est organisée mardi 26 novembre, l’UNEF, l’un des syndicats les plus importants, a appelé à manifester le 5 décembre pour « maintenir la pression sur le gouvernement ». La manifestation à toutes les échelles de l’hôpital publique qui a défilé partout en France le jeudi 14 novembre dernier, connaît elle aussi un mal-être qu’elle souhaiterait exprimer. Le 5 décembre prochain s’avère être une tribune de choix. Le syndicat CNI (Coordination Nationale Infirmière) a appelé à la manifestation et à la grève le 5 décembre prochain, en dépit des réactions du gouvernement suite à la démonstration de force de cette « marée blanche » . Sa présidente Céline Laville, s’est exprimée sur cette décision par téléphone.

« En décembre, nous ne défendrons pas que les revendications sur le système de retraite, notre priorité sera toujours les soignants »

Si elle ne veut pas évoquer une convergences des luttes, elle reste tout de même clair sur un point, le 5 décembre ne concernera pas uniquement le re système de retraite.

Sébastien Ansart

 

Crédit photo : SIPA

Laisser un commentaire