La mort de Tyre Nichols , tué par cinq policiers, a provoqué une onde de choc aux Etats-Unis. Aux prises à de fortes tensions raciales, la société américaine est en conflit pour apporter un réponse politique à ce problème récurrent.
Les images rappellent sans équivoque le meurtre de Georges Floyd. Le lynchage du jeune Tyre Nichols a relancé le débat sur les brutalités policières. Ce jeune homme de 29 ans arrêté lors d’un contrôle routier est passé à tabac par 5 policiers le 7 janvier dernier . Sur les enregistrements , on peut entendre le jeune homme crier : « Je n’ai rien fait, j’essaie simplement de rentrer chez moi. » Les policiers l’ont allongé sur le sol puis aspergé de gaz lacrymogène. A aucun moment, on aperçoit Tyre Nichols résister durant l’interpellation. Les vidéos ont été filmés par les caméras-piétons des policiers sur place. Elles ont été dévoilés le 27 janvier et ont déclenché une vague de manifestations dans le pays.
Un enjeu politique
Cette nouvelle bavure survient dans un climat délicat de tensions avec la police. Joe Biden s’est d’ailleurs s’est exprimé via un communiqué où il se dit « scandalisé et affligé au plus haut point après avoir vu l’horrible vidéo du passage à tabac de Tyre Nichols« . Les officiers impliqués dans l’affaire étaient membres de l’unité Scorpion , a présent démantelé. Elément particulier, les cinq auteurs présumé des faits sont tous afro-américains, ce qui souligne le caractère systémiques de ces violences. Ben Crump ,avocat de la famille de Georges Flyod, à blâmer une « culture policière institutionnalisée». Pour rajouter : «Peu importe que le policier soit noir, hispanique ou blanc (…). Il y a des règles non écrites selon lesquelles si une personne est issue d’un certain groupe ethnique, alors on peut la traiter avec un usage excessif de la force » a-t-il exprimé sur la chaîne MSNBC. Certaines questions restent pour l’instant en suspens car il faudra attendre le prolongement de l’enquête et connaitre précisément les circonstance dans lesquelles l’altercation a commencé.
Damien Justine
Crédit photo de couverture : DR
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