[VIDEO] La sex-tech prend de l’ampleur

Aujourd’hui des technologies comme la réalité virtuelle sont, en partie, portées par le secteur de la pornographie. La « SexTech » ne cesse d’évoluer chaque année et crée des milliers d’emplois à travers le monde.

Peut-on tomber amoureux d’un robot ? Cette possibilité a déjà été envisagé dans le film Ex machina, où un programmeur tombe amoureux d’une femme androïde. Mais ceci pourrait ne pas être si loin de la réalité : dans une expérience parue dans Nature, des chercheurs japonais ont montré par électroencéphalogramme que des humains éprouvent vraiment de l’empathie pour des robots.

Harmony, le plus cher des robots sexuels, conçu par la société RealDolls en Californie, coûte pas moins de 15 000 dollars et se présente comme « le premier robot sexuel avec une intelligence artificielle ». Beaucoup d’autres entreprises se lancent dans le business de la sex tech, un marché déjà estimé à 30 milliards de dollars, comme l’affirme le Guardian. Des affaires qui rapportent gros, pour des poupées qui ne disent jamais non.

Les recherches offrent des perspectives intéressantes – traitement des troubles sexuels, réduction du trafic d’êtres humains pour la prostitution, réduction de la transmission des MST, etc – mais qui posent également des questions éthiques sous-estimées par les acteurs de l’industrie. La Foundation for Responsible Robotics s’en inquiète dans un rapport sur les relations amoureuses du futur : des robots sont déjà proposés dans certaines maisons de retraite, mais avec quels impacts sur la sexualité des personnes âgées ? Doit-on interdire les poupées infantiles utilisées pour traiter la pédophilie ? Les robots sexuels changeront-ils la perception des genres ? Peut-on se marier avec un robot ? Autant de questions en suspens qu’il sera nécessaire de traiter rapidement.

SEX-TECH INDUSTRY

Linda Touchene.

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