Le choc du week-end se tenait dans la nuit de samedi à dimanche. A Indianapolis, les Pacers recevaient les Celtics de Kyrie Irving qui restaient sur quatre victoires d’affilée. Porté par un grand Victor Oladipo en fin de match, Indiana a fait parler la poudre et a réussi à s’imposer 102-101.
L’action du match : le shoot d’Oladipo
Un duel qui sentait la poudre et qui a tenu toutes ses promesses. Voilà comment on pourrait qualifier l’atmosphère autour de cette rencontre entre Indiana et Boston. Ce match avait tout pour être bien plus qu’une simple rencontre de saison régulière. Ce fut le cas. Portés par Kyrie Irving (18 points, 6 rebonds à 6/12 au tir dont 4/7 à trois points), les Celtics ont bien cru l’emporter après deux trois-points consécutifs de leur franchise player en fin de match. A 37 secondes de la fin, Boston menait de quatre points 101 à 97, on pouvait alors se dire que le piège était évité.
Mais, à 3 secondes du buzzer, Victor Oladipo a fait trembler la Bankers Life FieldHouse. Après deux lancers-francs réussis par le numéro 4 d’Indiana et une attaque manquée par le meneur de jeu des C’s, le shooting-guard des Pacers lâche une bombe à trois points. Bang. Clutch. Dans le money-time, celui qu’on surnomme Ladipo a éteint tout espoir de victoire pour Boston. Le filet ne bouge pas, nombreux sont ceux à se demander un quart de seconde, à travers leur poste de télévision, si le ballon est rentré. Nul doute. Devant son public, l’assurance du joueur est totale. L’ambiance de la salle est incroyable, le public est en feu. La franchise d’Indianapolis a réussi à faire tomber les derniers finalistes de Conférence NBA sur le score de 102 à 101, passant devant les Celtics au classement de la Conférence Est.
Le fil du match : l’effectif des Celtics contre le talent d’Oladipo
Tout semblait pourtant sourire à Boston. Les titulaires tels que Jaylen Brown (12 points, 7 rebonds), Jayson Tatum (14 points, 6 rebonds, 3 passes) ou encore Al Horford (14 points, 6 rebonds) ont répondu présent. Et si Gordon Hayward est passé à travers, c’est Marcus Morris qui a brillé en sortie de banc avec 23 points et 6 rebonds à 9/13 au tir et 4/6 à trois points. Dès la fin du premier quart-temps, les hommes de Brad Stevens menaient de 10 points, 28-18. En phase défensive, Boston était présent. Ils bloquaient les shooteurs à trois-points tels que Oladipo ou Bogdanovic et empêchaient les tirs faciles à l’intérieur de la raquette. En attaque, les transitions étaient rapides.
Pourtant, Indiana va répondre en infligeant un 27-17 dans le deuxième quart-temps. 45 partout à la mi-temps, les deux franchises se neutralisent dans une égalité parfaite. Le troisième quart-temps est semblable à la première mi-temps, le score est une nouvelle fois parfaitement égal (72-72) et on se demande alors qui va craquer dans les ultimes instants. La fin, on la connaît. 102 à 101, une victoire d’un tout petit point dans les 12 dernières minutes. Point qui va par la suite définir le vainqueur au terme d’une rencontre riche en rebondissements et en émotion.
Pas forcément adroit dans le match (6/18 au tir dont 4/13 à trois points), le numéro 4 des Pacers a réussi à changer de masque en fin de rencontre, fameuse référence à celui de Black Panther qu’il portait lors du Slam Dunk Contest de février 2018. En interview post-match, Victor Oladipo est revenu sur la dernière séquence et son magnifique shoot, plein de sang froid, pour USA Today :
« Je me suis arrêté un peu pour voir si Nate (Mc Millan, le coach des Pacers d’Indiana, ndlr) voulait demander un temps-mort et il ne l’a pas fait. Je pense qu’il pensait que j’allais aller au panier, honnêtement. Je me suis levé et j’ai shooté en confiance. Je joue pour la gagne. Il faut se donner de la confiance pour le faire et croire qu’on peut le faire. Je ne dis pas qu’à chaque fois qu’on est mené de deux points à domicile, je vais prendre un shoot à 3-points, mais je ferai l’action qui se présentera. »
Nate McMillan est lui aussi revenu sur la rencontre pour NBA – Indy Star. Il évoque ainsi une certaine difficulté dans le programme de sa franchise concernant de nombreux matchs dans un court laps de temps, mais n’y aurait vu en aucun cas une excuse si sa franchise d’Indianapolis avait été amené à perdre ce match :
« J’ai dit à nos gars d’aller sur le terrain et de jouer en y croyant, qu’on pouvait gagner le match. Les Celtics sont une très bonne équipe, ils ont beaucoup de talents. Mais le programme ne sera pas une excuse. C’était un match difficile, tout ce que j’ai demandé à nos gars, c’est de jouer, jouer comme s’ils pensaient pouvoir gagner ce match. Et ils l’ont fait. »
24 points, 12 rebonds, 3 passes, 3 interceptions et un buzzer-beater à trois points, voici ce que nous a offert Victor Oladipo dans ce choc de la Conférence Est entre Indiana et Boston. Les Pacers tiennent leur victoire référence, match sur lequel ils pourront s’appuyer pour les prochaines échéances qui s’annoncent importantes et sur lesquelles on pourra mieux juger la franchise. A venir pour l’équipe de McMillan, la réception de Houston et de Philadelphie, avant de se déplacer du côté de South Beach affronter le Heat de Dwyane Wade, icône de Miami pour son ultime saison sous le jersey de Vice City.
Alex Canneçu
Crédit photo à la Une : Keith Allison – Flickr
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