Grève chez Radio France: que se passe-t-il ?

Depuis maintenant plusieurs semaines, la date du 5 décembre est fixée dans tous les agendas. De nombreux corps de métiers se sont accordés sur une journée pour exprimer leur mécontentement vis à vis du projet de réforme des retraites du gouvernement. Mais le personnel de Radio France a commencé sa mobilisation un peu plus tôt.

Différentes stations de Radio France. Crédits : DR

 

Depuis le Lundi 25 novembre, les antennes du groupe « Radio France » passeront régulièrement de la musique en lieu et place de certaines émissions ou flash infos.  Cette perturbation est liée à la grève portée par les différents syndicats du groupe. La CGT, la CFDT, la SNJ et la SUD appellent en effet à interrompre de nombreux programmes afin d’exprimer leur mécontentement sur les différents projets que le groupe public souhaite mettre en place. 

La principale raison de la protestation de tous ces employés est le plan de 300 départs proposé par la direction. Cette contestation dure depuis de nombreux mois, car une grève semblable avait déjà eu lieu au mois de juin dernier. C’est donc un total de sept stations comprenant entre autres France Info, France Inter et France Culture qui est touché par le mouvement.

Les syndicats estiment que ce plan est « dangereux pour chacun des salariés et pour la pérennité de Radio France ». Ils continuent :

« Ce plan est dû à la volonté du gouvernement de baisser sa contribution à l’audiovisuel public »

La présidente de Radio France, Sibyle Veil, explique ce plan : «  76 autres postes seront créés afin d’intégrer à Radio France des profils indispensables pour garantir notre avenir ». L’objectif est d’économiser 60 millions d’euros sur les prochaines années. 

Des dépenses supplémentaires pour les prochaines années 

En plus de la baisse de la contribution étatique d’un montant de 20 millions d’euros, la direction considère que deux autres sources de dépenses sont prioritaires. 

Radio France compte dépenser entre 15 et 20 millions supplémentaires dans l’augmentation de tous les prix matériels nécessaires au bon développement du groupe. Ils vont donc devoir régler le loyer qui augmente, les licences des nouveaux logiciels etc..

Enfin, les responsables ont fait du numérique un enjeu majeur des prochaines années. Ils souhaitent donc investir également  20 millions d’euros dans le développement de ce système, en recrutant dans cette voie professionnelle ou en formant des salariés déjà en place.

Le mouvement social perdure maintenant depuis plus d’une semaine et demi, même si la mobilisation est en baisse ces derniers jours. On attend donc de nouvelles informations afin de voir si la grève va se poursuivre.

Benjamin Forant

 

Crédit photo de couverture : AFP.

Laisser un commentaire