Cheminots, RATP, SNCF, enseignants, étudiants, hôpitaux publics ou encore la compagnie Air France, tous sont concernés par la grève nationale du 5 décembre 2019. Le risque de convergence des colères pourrait avoir un énorme impact sur le gouvernement et plus précisément sur le président Emmanuel Macron.
La grève du 5 décembre 2019 est dans les esprits de tous les Français, et ce depuis près d’un mois. De plus en plus de personnes sont concernées par cet évènement qui risque de marquer les esprits. Énormément d’organisations syndicales appellent à la grève, notamment le Syndicat National des Enseignements de Second Degré.
Une grève qui prend de plus en plus d’ampleur
Emmanuel Macron, qui a récemment « condamné les violences » pour l’anniversaire des gilets jaunes ce samedi dernier, pourrait bien avoir du souci à se faire à vue de l’ampleur de la situation. La réforme des retraites par point est au cœur de toutes les discussions, un projet qui ne fait pas du tout l’unanimité.
D’après Sylvain Olari, membre du Syndicat National des Enseignements de Second Degré et professeur de Sciences Économiques et Sociales au lycée Janson de Sailly à Paris, les professeurs seront également de la partie en ce jeudi de grève.
« On ne parle que de ça au lycée depuis dix jours environs. Quand on est embauché il y a 35 ans, la retraite fait partie de notre contrat de travail et en quelque sorte de notre salaire à la base. Ils sont en train de rompre notre contrat et c’est inacceptable »
Malgré la colère et le désarroi des organisations syndicales, des étudiants, et mêmes des professeurs, Macron a déclaré poursuivre ce plan jusqu’au bout et ne pas s’arrêter sans avoir mis en place ce nouveau système de retraite par points.
« Je ferais partie des personnes en grèves car je suis directement concerné par tout ça car je suis né en 64. Malheureusement je ne pourrais pas aller à Paris pour manifester avec mes confrères car j’habite en banlieue et que tous les transports seront bloqués. »
Les cheminots de la SNCF sans s’en rendre compte, bloquent également les partisans de leur cause sans s’en rendre compte, voilà le seul côté ironique que l’on peut retenir de la chose. Cette grève « illimitée » de ce jeudi noir semble faire l’unanimité, une convergence serait possible à terme, si la population arrive à finalement se faire entendre. Plus que deux semaines avant le début de cette grève, la fin de celle-ci risque d’être compliquée à définir puisque les organisations en grève veulent la perdurer jusqu’à trouver un arrangement avec le gouvernement français.
Emma Stenfeld
Crédit photo image couverture : Pixabay
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